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Comment choisir la bonne puissance photovoltaïque pour votre maison

  • Cedric KTORZA
  • 25 nov.
  • 9 min de lecture
Comment choisir la bonne puissance photovoltaïque : installateur solaire professionnel vérifiant une tablette face à plusieurs rangées de panneaux solaires sur le toit d’une maison familiale moderne.

Choisir la bonne puissance pour vos panneaux solaires est essentiel.

Dimensionner correctement une installation photovoltaïque, c’est trouver l’équilibre entre votre consommation réelle, le potentiel solaire de votre toit et vos projets futurs (chauffage, voiture électrique, piscine, etc.). Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour comprendre comment estimer la puissance idéale en kWc, éviter le sous-dimensionnement comme le surdimensionnement, et savoir quand faire appel à un professionnel RGE pour un calcul précis.

Puissance photovoltaïque : de quoi parle-t-on exactement ?

Puissance crête (kWc) : la référence pour les panneaux solaires

La puissance d’une installation photovoltaïque est généralement exprimée en kilowatt-crête (kWc). Il s’agit de la puissance maximale théorique que peuvent délivrer vos panneaux dans des conditions standard de test (ensoleillement optimal, température contrôlée, orientation idéale).

Concrètement :

  • Un panneau résidentiel courant affiche une puissance comprise, par exemple, autour de 350 à 450 Wc.

  • Une installation de 3 kWc est donc constituée de plusieurs panneaux dont la somme des puissances atteint environ 3 000 Wc.

Cette puissance crête ne correspond pas à la production réelle au quotidien, mais elle sert de base à tous les calculs de production annuelle en kWh.

kWc, kW et kWh : ne pas confondre

Pour choisir la bonne puissance photovoltaïque, il est important de distinguer :

  • kWc : puissance « théorique » maximale des panneaux.

  • kW : puissance électrique instantanée qui circule dans votre installation.

  • kWh : quantité d’électricité consommée ou produite sur une période (mois, année…). C’est ce que vous lisez sur vos factures d’électricité.

Le dimensionnement consiste à relier ces notions : on part de vos kWh consommés, on tient compte de l’ensoleillement et du rendement, et on en déduit la puissance en kWc à installer.

Étape 1 : analyser précisément votre consommation d’électricité

Récupérer vos factures et calculer votre consommation annuelle

La base de tout dimensionnement sérieux, c’est votre consommation réelle. Pour cela :

  1. Rassemblez vos 12 dernières factures d’électricité si possible.

  2. Notez la consommation totale en kWh par an (souvent indiquée clairement sur le récapitulatif annuel).

  3. Si vous n’avez pas un an d’historique, faites une moyenne à partir des mois disponibles, ou utilisez les données de votre compteur communicant (Linky).

Cette valeur annuelle en kWh sera la base de votre réflexion : souhaitez-vous couvrir 30 %, 50 %, 80 % ou plus de cette consommation grâce au solaire ?

Prendre en compte vos usages spécifiques (chauffage, eau chaude, climatisation…)

Deux foyers ayant la même surface peuvent avoir des besoins très différents. Posez-vous les questions suivantes :

  • Vous chauffez-vous principalement à l’électricité (radiateurs ou pompe à chaleur) ou avec un autre système ?

  • Votre eau chaude sanitaire est-elle produite par un chauffe-eau classique ou un ballon thermodynamique ?

  • Disposez-vous d’une climatisation réversible (mono-split, multi-split, gainable…) qui consomme surtout en été ?

  • Avez-vous des équipements très énergivores (piscine, voiture électrique, atelier, serveurs informatiques, etc.) ?

Ces réponses permettent de distinguer ce qui consomme en journée (idéal pour l’autoconsommation solaire directe) de ce qui consomme plutôt le soir ou la nuit (qui nécessitera davantage de recours au réseau ou à un éventuel stockage).

Anticiper vos évolutions de consommation

Choisir la bonne puissance photovoltaïque, c’est aussi se projeter sur plusieurs années. Par exemple :

  • Vous prévoyez l’installation d’une pompe à chaleur pour réduire votre facture de chauffage ?

  • Une borne de recharge pour véhicule électrique est dans vos projets ?

  • Vos enfants vont quitter le foyer (baisse de consommation) ou au contraire la famille va s’agrandir ?

Il peut être pertinent de dimensionner légèrement plus large si vous êtes certain de ces évolutions à court ou moyen terme, tout en restant dans les limites autorisées par votre contrat d’injection et votre toiture.

Étape 2 : évaluer le potentiel solaire de votre maison

Orientation, inclinaison et ombrages

La puissance théorique ne fait pas tout. Deux installations de 3 kWc peuvent produire des quantités d’énergie très différentes selon :

  • L’orientation : sud reste l’idéal, mais sud-est et sud-ouest sont souvent très performants.

  • L’inclinaison : une pente de toit « classique » offre généralement un bon compromis sur l’année.

  • Les ombrages : arbres, cheminées, bâtiments voisins, collines… peuvent réduire l’ensoleillement effectif.

Un installateur expérimenté, comme Domo Multi Services Energies, réalisera une étude de site (relevé d’ombres, photos, orientation) et utilisera des logiciels de simulation pour estimer la production annuelle attendue en kWh selon la puissance envisagée.

Climat local et ensoleillement

La production annuelle d’un système photovoltaïque dépend fortement de la région. Une installation dans le sud de la France bénéficiera généralement d’un ensoleillement plus important qu’une installation dans le nord. Des organismes publics comme l’ADEME ou le Ministère de la Transition écologique mettent à disposition des outils et guides permettant de connaître le potentiel solaire de votre zone.

Votre installateur utilise ces données d’ensoleillement (souvent exprimées en kWh/m²/an) pour estimer la production annuelle par kWc installé sur votre toiture.

Surface disponible sur la toiture

La surface exploitable est parfois la principale limite à la puissance installable. Il faut tenir compte :

  • De la surface orientée de façon intéressante pour la production.

  • Des règles d’urbanisme et de sécurité (retraits en bord de toit, cheminements, etc.).

  • Du format des panneaux envisagés (longueur, largeur, disposition en portrait ou paysage).

Avant de viser une puissance très élevée, il convient donc de vérifier que la toiture permet de l’accueillir dans de bonnes conditions techniques et réglementaires.

Étape 3 : passer de votre consommation à la puissance à installer

La logique générale du dimensionnement

Le dimensionnement suit généralement cette logique :

  1. On part de votre consommation annuelle en kWh.

  2. On définit un taux de couverture cible (par exemple, couvrir 50 % ou 70 % de vos besoins avec le photovoltaïque).

  3. On utilise la productible locale (production annuelle estimée en kWh par kWc installé dans votre zone) pour remonter à la puissance crête.

Le calcul exact est réalisé par le professionnel à partir de données locales d’ensoleillement et de votre projet d’autoconsommation ou d’injection.

Exemple simplifié pour comprendre le principe

Imaginons, à titre d’illustration, que votre consommation électrique annuelle soit de 4 000 kWh. Vous visez une couverture de 60 % de cette consommation par le solaire, soit 2 400 kWh. Si, dans votre région, un kWc correctement orienté permet en moyenne de produire autour d’une valeur donnée de kWh/an (déterminée par l’étude de site), votre installateur va simplement diviser 2 400 par cette valeur pour obtenir une puissance en kWc.

Ce type de calcul, complété par des simulations horaires, permet d’approcher au mieux la puissance adaptée à vos usages réels.

Tableau indicatif : profils de foyers et puissances souvent envisagées

Le tableau ci-dessous est purement indicatif. Le dimensionnement réel doit toujours être validé par une étude personnalisée.

Profil de foyer

Principaux usages électriques

Objectif principal

Fourchette de puissance PV souvent étudiée*

Petit appartement occupé en journée

Électroménager, informatique, quelques appareils en permanence

Autoconsommation simple

De l’ordre de 1 à 3 kWc

Maison individuelle « classique »

Électroménager, éclairage, éventuellement petite climatisation

Couvrir une part significative des besoins

De l’ordre de 3 à 6 kWc

Maison avec pompe à chaleur

Chauffage et eau chaude majoritairement électriques

Réduire fortement la facture énergétique

De l’ordre de 6 à 9 kWc (selon région et isolation)

Maison avec véhicule électrique et piscine

Recharge régulière, filtration piscine, climatisation, PAC

Maximiser l’autoconsommation

Étude spécifique, souvent > 9 kWc si la toiture le permet

*Ces fourchettes sont des ordres de grandeur. Seule une étude détaillée de votre consommation et de votre toiture permet de valider une puissance adaptée.

Autoconsommation, revente et stockage : quel impact sur la puissance ?

Installation en autoconsommation avec vente du surplus

Dans la plupart des projets résidentiels, l’objectif est de consommer sur place la majorité de la production solaire et de vendre le surplus au réseau. Des dispositifs d’achats garantis sont encadrés par l’État (vous pouvez consulter les informations officielles sur service-public.fr).

Pour optimiser l’autoconsommation, on évite en général de surdimensionner fortement l’installation par rapport aux besoins diurnes, sauf si vous avez un projet d’extension à court terme (nouveaux équipements, recharge de véhicule, etc.).

Installation principalement orientée revente

Dans certains cas, on peut envisager une installation plus importante, avec une part significative de la production injectée sur le réseau. Ce type de projet dépend :

  • Des réglementations en vigueur et des puissances autorisées sur votre point de livraison.

  • Des conditions de rachat de l’électricité, qui évoluent régulièrement.

  • De la surface disponible et des contraintes administratives.

La puissance sera alors davantage limitée par ces facteurs et par la faisabilité technique, que par votre consommation propre.

Présence (ou non) d’une batterie de stockage

L’ajout d’une batterie peut modifier la stratégie de dimensionnement :

  • Sans batterie, il est souvent judicieux d’aligner la puissance sur vos consommations de journée.

  • Avec batterie, une installation un peu plus puissante peut rester pertinente, car le surplus de milieu de journée peut être stocké pour le soir.

Cependant, le choix et la taille de la batterie répondent à des logiques économiques et techniques spécifiques. Un professionnel RGE vous aidera à arbitrer entre investissement supplémentaire et gains attendus.

Contraintes administratives, techniques et économiques à ne pas oublier

Raccordement, puissance de compteur et normes

Votre compteur et votre contrat de distribution d’électricité fixent un certain nombre de limites à respecter :

  • Puissance maximale injectée sur le réseau selon votre contrat.

  • Compatibilité avec votre abonnement actuel (triphasé, monophasé, puissance souscrite, etc.).

  • Respect des normes et prescriptions techniques du gestionnaire de réseau.

Dans de nombreux cas, une étude préalable de raccordement est nécessaire. Votre installateur se charge des échanges techniques et ajuste la puissance proposée à ces contraintes.

Budget global et retour sur investissement

Même si nous ne parlons pas de tarifs précis ici, la réalité économique reste un critère important. Une installation plus puissante coûte en général plus cher, et le retour sur investissement dépendra :

  • De la part d’autoconsommation atteignable.

  • Du niveau des aides et dispositifs en vigueur au moment de votre projet.

  • De l’évolution future du prix de l’électricité achetée sur le réseau.

C’est l’ensemble de ces paramètres (techniques, réglementaires, économiques) qui permet de valider qu’une certaine puissance est réellement pertinente dans votre cas, et pas seulement « théoriquement possible ».

Pourquoi se faire accompagner par un professionnel RGE pour le dimensionnement ?

Une étude personnalisée et des simulations détaillées

Un professionnel qualifié RGE ne se contente pas de règles générales. Il réalise pour vous :

  • Une analyse fine de vos factures d’électricité et de vos usages.

  • Une étude de site (orientation, inclinaison, ombrages, structure de la toiture).

  • Des simulations de production heure par heure sur l’année, avec différents scénarios de puissance.

Des entreprises spécialisées comme Domo Multi Services Energies pour les panneaux photovoltaïques dans les Bouches-du-Rhône s’appuient sur ces éléments pour proposer un dimensionnement réaliste, adapté à votre situation.

Conseils globaux sur l’énergie de votre logement

Le photovoltaïque n’est qu’un élément de votre stratégie énergétique. Un expert peut également vous conseiller sur :

  • La pertinence d’une pompe à chaleur en complément.

  • L’optimisation de la production d’eau chaude avec un ballon thermodynamique.

  • L’ajustement de votre système de climatisation pour mieux valoriser votre production solaire.

Cette vision globale permet souvent d’atteindre un meilleur confort et une facture plus stable, sans forcément surdimensionner la puissance photovoltaïque.

Transparence et sérieux : se renseigner sur l’installateur

Avant de vous engager, prenez le temps de :

Un bon professionnel prend le temps de vous expliquer les choix de puissance, les hypothèses retenues et les limites des estimations de production.

Questions fréquentes sur le choix de la puissance photovoltaïque

Quelle puissance de panneaux solaires pour une maison de 100 m² ?

La surface de la maison n’est pas le critère le plus pertinent pour dimensionner une installation photovoltaïque. Deux maisons de 100 m² peuvent avoir des consommations très différentes selon l’isolation, le mode de chauffage, le nombre d’occupants ou la présence d’une climatisation. Pour une maison de cette taille, la puissance étudiée se situe souvent dans une fourchette de quelques kWc, mais l’important est d’analyser vos factures d’électricité, votre taux d’occupation et vos projets futurs (pompe à chaleur, voiture électrique…), puis de demander une étude personnalisée.

Comment dimensionner une installation photovoltaïque pour l’autoconsommation ?

Pour l’autoconsommation, on cherche avant tout à adapter la puissance à vos consommations de journée. On commence par analyser votre courbe de charge : quels sont vos usages en journée (électroménager, télétravail, piscine, pompe à chaleur, etc.) ? On estime ensuite la production solaire heure par heure en fonction de votre région et de votre toiture. La puissance idéale est celle qui permet de couvrir une grande partie de ces besoins diurnes, sans générer un surplus excessif systématique. Un professionnel RGE utilisera des outils de simulation pour trouver ce point d’équilibre.

Faut-il surdimensionner sa puissance photovoltaïque pour anticiper de futurs besoins ?

Surdimensionner peut sembler tentant si vous prévoyez une voiture électrique ou une pompe à chaleur, mais cela doit rester raisonnable et argumenté. Installer tout de suite une puissance nettement supérieure à vos besoins actuels peut rallonger le temps de retour sur investissement, surtout si la majorité de la production est revendue à bas prix. Une approche équilibrée consiste à intégrer les projets sûrs à court terme dans l’étude de dimensionnement, mais à garder une marge réaliste. Dans certains cas, prévoir une extension ultérieure est plus judicieux.

Puissance photovoltaïque et puissance du compteur : y a-t-il un lien ?

Oui, il existe un lien entre la puissance de votre installation photovoltaïque et la puissance de votre compteur, mais il n’est pas direct. Votre compteur détermine la puissance maximale que vous pouvez appeler depuis le réseau, tandis que la puissance en kWc fixe le potentiel de production maximale des panneaux. Selon votre projet (autoconsommation, injection totale, puissance souhaitée), le gestionnaire de réseau peut imposer certaines limites et conditions. Avant de valider une grande installation, une étude de raccordement est souvent nécessaire pour vérifier la compatibilité avec votre point de livraison.

Et maintenant, comment passer à l’action ?

Vous avez désormais les clés pour comprendre comment choisir la bonne puissance photovoltaïque : analyse de vos besoins, étude de votre toiture, prise en compte de vos projets futurs et des contraintes réglementaires. La prochaine étape consiste à faire réaliser une étude personnalisée par un professionnel RGE. Vous pouvez dès à présent demander un devis détaillé ou contacter Domo Multi Services Energies pour échanger sur votre projet solaire et envisager, si besoin, une solution globale intégrant chauffage, climatisation et production d’eau chaude.

 
 
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